Ces inégalités sont les plus universelles et les plus structurantes de nos sociétés. L’organisation internationale Oxfam a rappelé dans son dernier rapport annuel de décembre 2020 que les hommes détiennent 50 % de richesses en plus que les femmes, et que les femmes sont celles qui sont les plus exposées, partout dans le monde, aux emplois précaires et mal rémunérés. Dans le monde, 2/3 des personnes qui travaillent dans le secteur du soin sont des femmes. Or, bien que ces métiers soient essentiels, ils sont les moins bien payés.

La France n’est pas épargnée. Les hommes gagnent 28,5% de plus que les femmes, selon une récente étude de l’INSEE (juin 2020). A poste et compétences égales, l’écart de salaire est de 9%. Là aussi, cela s’explique par le fait qu’une partie des femmes soient concentrées dans des secteurs de métiers qui sont dévalorisés socialement et financièrement (aides à domicile, aides ménagères, les métiers du soin, de l’assistance, etc.).

Les femmes sont aujourd’hui encore sous-représentées au sein de fonctions qui restent considérées comme des métiers masculins : chez les ingénieur-e-s et les cadres de l’industrie, dans la construction et les travaux publics, dans l’armée, la police, les pompiers. Les femmes sont aussi moins présentes à des hauts postes à responsabilités : seulement 40% des cadres, 29% des PDG (Source : Oxfam 2020). 

Pourtant, contrairement à ce que ces chiffres pourraient laisser penser, jusqu’au Bac général, les filles réussissent mieux que les garçons à l’école et obtiennent des meilleurs résultats (INSEE, 2017). Elles subissent les effets des préjugés sexistes dans leur orientation professionnelle et dans leur travail. L’exemple, par excellence, c’est l’impact du congé maternité sur la carrière des femmes. Les femmes s’occupent encore très majoritairement de l’arrivée d’un enfant dans la famille, ce qui freine, contrairement aux hommes, leur parcours professionnel.